Un rendez-vous tout naturel !

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7es Rencontres herpéto : à la carte !

Lézard des murailles

Lézard des murailles © Alexandre Boissinot

Ne vous y trompez pas : ça se passe au collège de Ménigoute, mais il ne s’agit pas d’un colloque rébarbatif pour autant. Aux Rencontres nationales sur la conservation des reptiles et des amphibiens, qui se déroulent pour la 7e année dans le cadre du Festival de Ménigoute, la convivialité est même de mise. « L’intérêt de ces rencontres, à la différence du congrès de la Société herpétologique de France, c’est qu’elles ne font pas intervenir que des spécialistes, souligne Pierre Grillet, herpétologue qui figure parmi les organisateurs. La première journée (demain vendredi, NDLR) enchaîne une dizaine de communications  de 10 à 15 minutes, suivies d’un quart d’heures de discussions avec la salle. On trouve dans le public aussi bien des lycéens que des naturalistes, des chercheurs, des étudiants… Cette année, nous accueillons des profils aussi variés qu’une éleveuse de porc bio qui vient attirer l’attention sur des clôtures dangereuses pour les amphibiens, ou encore l’association Bocage Pays Branché, qui crée des mares avec les agriculteurs dans le nord des Deux-Sèvres. »

Samedi, une matinée de réflexion sera menée en « table ronde » autour des aménagements qui peuvent être réalisés en faveur des reptiles et des amphibiens sur une exploitation agricole. « Le maire de Coutières, auteur d’une thèse sur le bocage, sera d’ailleurs présent aux côtés de trois agriculteurs qui confronteront leurs expériences. » La sortie de l’après midi montrera concrètement comment un couple d’éleveurs (la famille Braconnier, à Soudan) a pris en compte la présence de ces animaux sur son exploitation. Attention, la sortie est limitée à 20 personnes et les inscriptions se font au stand de la SFH, au Forum de la nature.

A signaler également, la projection du film Golem Grad, l’île aux reptiles, vendredi, à partir de 16 h 45, au collège de Ménigoute. Xavier Bonnet, chercheur au CNRS de Chizé, mène depuis plusieurs années un programme de recherche sur une petite île située au milieu du lac Prespa, en Macédoine. Désertée par l’homme, cette terre de 20 ha regorge de serpents et de tortues, dont une population de tortues homosexuelles vivant séparées par quelques dizaines de mètres d’autres tortues hétérosexuelles.  Une équipe internationale a donc tenté de percer les mystères de cet écosystème singulier…