Un rendez-vous tout naturel !

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Hommage à Philippe Fornairon

Dessin de Philippe Fornairon

Un croquis de Philippe Fornairon sur « la gripe à vieilles » charge orthographique contre les chasseurs…

Avant d’entamer sa conférence sur « La connaissance des migrations d’oiseaux au service de la conservation », Guy Jarry, ornithologue au Centre de recherches sur la biologie des populations d’oiseaux au Muséum national d’Histoire naturel, a rendu hommage à Philippe Fornairon, disparu le 2 octobre dernier à l’âge de 77 ans. Premier directeur du Fonds d’intervention pour les rapaces, il fut aussi chargé de communication pour la LPO et attaché de presse du Festival de Ménigoute. « Ornithologue passionné, il était toujours prompt à raconter des blagues et à griffonner des croquis sur les nappes des restaurants… », a rappelé avec émotion Guy Jarry, tout en projetant un de ses dessins humoristiques à l’écran. Nous n’oublierons ni sa bonne humeur, ni ses belles bacchantes.

Jean Chevallier innove…

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Comme sa complice Catherine Chaillou, Jean Chevallier fait partie des piliers du festival, où il expose tous les deux ans depuis les années 1980. « J’essaie de me renouveler à chaque édition. Il y a deux ans, j’avais apporté de grands formats, en pastel ou monotype à l’encre. Cette année, je me suis mis au collage et j’ai décidé d’en faire quelques-uns pour le festival. » Le résultat est surprenant pour qui est habitué aux aquarelles léchées de l’artiste. Sur les murs du stand, on reconnaît une chouette effraie, des hirondelles rustiques, deux harles piettes, une hermine et une vue générale du Der, où il vit désormais. « J’ai voulu m’amuser avec de vieux papiers ! Une question s’est vite posée : comment montrer un harle piette ? Il était tentant de commencer par sa silhouette, avec le risque d’un collage gnangnan. Autre possibilité : la mosaïque. J’ai choisi le compromis en jouant avec la matière, en l’occurrence des bouts de Courrier International, des papiers d’emballage, que j’ai froissés par endroits. »

L’accueil du public a été très bon. Chaque collage correspond à une observation de l’artiste sur le terrain, « sauf le Der, qui est ma vision de synthèse ». Chaque œuvre est vendue entre 200 et 500 euros. Un tirage en digigraphie est prévu pour que l’œuvre soit pérenne.

Le festival vu par Jean Chevallier

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Présent tous les deux ans au Forum des artistes, l’illustrateur Jean Chevallier nous livre quelques images de sa fabrication : un portfolio des complices qu’il a croisés durant ces quelques jours… Les nouveaux travaux qu’il a présentés sur son stand figurent dans un autre post.

Cœurs de nature, une aventure photographique

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Parmi les présentations faites durant l’Apéro de l’environnement*, une initiative originale issue du projet « Cœurs de nature », lui-même portée par Terre Sauvage et les Réserves naturelles, avec le soutien de la Fondation EDF.  Au départ, une douzaine de photographes de Sipa Presse se voient confier une mission inhabituelle : saisir dans leur objectif des espaces remarquables bénéficiant d’un statut de protection, les « cœurs de nature ».
Au final, 86 sites ont été « couverts » et les œuvres réalisées ont donné lieu à plusieurs expositions, avec en premier lieu 80 photos exceptionnelles présentées quatre mois sur les grilles du Sénat, en 2011.

La version allégée tourne jusqu’en 2013 dans certains établissements pénitentiaires, à Saint-Etienne, Perpignan, Strasbourg… et bientôt à la centrale de Clairvaux. En centre fermé, les activités autres que le sport et le théâtre sont rares. Cette initiative a donc été portée par le personnel d’insertion et de probation des services pénitentiaires. » Ce regard sur l’extérieur peut contribuer à préparer la sortie des détenus et susciter l’émotion chez eux, a déclaré Elisabeth Delorme, déléguée générale à la Fondation d’entreprise EDF, durant l’Apéro de l’environnement du 3 novembre. Elle sert de support à des interventions de responsables locaux qui viennent leur parler des métiers de la nature. Le personnel pénitentiaire apprécie cette ouverture vers la nature, qui permet  d’instaurer un dialogue, voire de la reconstruction, de la réconciliation. »

* En partenariat avec EDF, Le Courrier de l’Ouest et l’Institut Paul Ricard.

La digiscopie testée en Australie

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Ornithologue depuis les années 1970, Francis Cauet, angevin, rêvait d’Australie. « Pour un Européen, ça représente un millier d’espèces d’oiseaux, quasiment toutes nouvelles car endémiques pour beaucoup. Sans compter la diversité des milieux que recèle ce pays-continent : forêt tropicale, désert, Grande Barrière de corail… »

Le rêve s’est réalisé à l’automne dernier, avec trois amis et un projet : immortaliser les rencontres ornithologiques en digiscopie, un procédé qui consiste à faire des photographies en appliquant un appareil numérique sur l’oculaire d’une longue-vue terrestre via un adaptateur.  Equipé d’une Apo 82, d’un Leica X1 avec capteur APS-C et d’un adaptateur, il rapporte avec le soutien de Leica quelque 6000 clichés. Au final, le partenariat se conclut par une expo photo de 19 panneaux qui étaient visibles au Forum de la nature. « Je voulais montrer ce qu’il est possible de réaliser avec cette technique encore peu répandue chez nous« , raconte Francis Cauet, qui envisage d’ores et déjà de mener un projet similaire sur les oiseaux communs de France.

 

 

Ornithologue, un métier ?

Nicolas Gendre a présenté au “Coin des branchés” le métier d’ornithologue à travers son parcours. Enfant, il adhérait à un club nature. Après un BTSA Gestion et protection de la nature, une maîtrise et surtout beaucoup de bénévolat, il est devenu responsable de programme à la Ligue pour la protection des oiseaux. Le métier d’ornithologue, qui n’existe en réalité que pour le grand public, est avant-tout une histoire de passion, d’envie et d’opportunités à saisir. Pour ceux qui voudraient se lancer dans cette carrière, un niveau d’études est indispensable, même s’il faut privilégier l’expérience professionnelle et les contacts. Une multitude de formations mènent aux métiers de chargé d’études, chargé de missions ou encore responsable scientifique, plus orienté vers les métiers de la recherche. Parmi les tâches qui incombent à l’ornithologue : des inventaires d’espèces, des bases de données à enrichi, des rapports d’études et des interventions à l’extérieur, notamment pour ceux qui décrochent en plus le diplôme de bagueur. Nicolas Gendre n’a pas caché les désillusions de la profession : beaucoup de personnes formées pour peu de postes et des filières passe-partout. « A défaut, le bénévolat auprès d’une association est aussi un bon moyen d’assouvir sa passion, parfois mieux qu’en en faisant son métier », a ironisé en conclusion l’ornithologue.

Mainate TV #5 : l’émission du 3 novembre

Mainate TV selon le dessinateur de BD Serge Monfort, auteur de Toupoil.

L’émission de Mainate TV du 3 novembre est en ligne sur Daily Motion. Parmi les invités présents sur le plateau, le cinéaste Laurent Charbonnier et Serge Monfort, auteur de Toupoil, première BD naturaliste.

Benoît Perrotin, un illustrateur en mouvement

 

Benoît Perrotin lors de son animation

Benoît Perrotin lors de son animation.

Benoît Perrotin, naturaliste et illustrateur d’origine vendéenne, assurait cette année l’initiation au dessin naturaliste. Pour bien dessiner, il faut d’abord un bon matériel (support, papier, crayons…) adapté à la manière dont on dessine, ainsi que des jumelles, indispensables pour les sujets éloignés. Benoît Perrotin insiste sur l’importance d’avoir un minimum de connaissances naturalistes, ce qui permet d’anticiper le dessin. « Sur le terrain, les espèces ne nous attendent pas. Il faut réussir à capter le mouvement et à le restituer sur le papier. La mémoire visuelle joue beaucoup dans cette pratique ». En très peu de temps, il arrive avec dextérité  à reproduire parfaitement un sujet sous les yeux admiratifs et concentrés des quelque 25 personnes présentes. Voilà dix ans que ce quadra vit de ses passions pour la nature et le dessin – croquis et aquarelle. Il n’a pas de sujet de prédilection, dès lors qu’il y a du mouvement. Ainsi les animaux sont privilégiés aux dépens des végétaux.

Benoît Perrotin expose aussi ses derniers travaux sur le Burundi au Musée cantonal, place des Cloîtres, avec le photographe Louis-Marie Préau. Dans le cadre d’une coopération décentralisée, les deux artistes ont fait un livre édité chez Jacques HesseBurundi.

 

Galerie

Un bal traditionnel pour bien clôturer le festival

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LE palmarès !

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Le Lirou d’Or, grand prix de Ménigoute (4000 euros) : Naissance d’une île, de Bertrand Loyer.
Offert par la Communauté de Communes du Pays Ménigoutais. Il récompense le meilleur film.

Prix Paul Géroudet (2000 euros) : Humming birds, de Paul Reddish.
Créé par Nos Oiseaux – Société  romande pour l’étude et la protection des oiseaux, offert par la société Nos Oiseaux et par son Groupe des Jeunes, en partenariat avec Asters-Conservatoire des espaces naturels de Haute-Savoie , l’association Vautours en Baronnies, et la Société Zoologique de Genève, ce prix récompense le meilleur film ornithologique.

Prix de la Protection de la nature (1830 euros) : La dernière ombre, Jean-Roch Meslin.
Offert par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), France Nature Environnement (FNE), et la Fondation Nicolas Hulot.

Prix du Parc interrégional du Marais poitevin (1525 euros) : Inn der Grune Fluss aus den Alpen, de Franz Hafner.
Il récompense le film mettant le mieux en valeur les ressources naturelles des zones humides.

Prix Paysages (1525 euros) : Russland, im Reich der Tiger, Bären und Vulkane
Offert par le Conservatoire d’Espaces Naturels de Poitou-Charentes. Il récompense le film traitant le mieux la dimension et les rôles esthétiques, culturels et écologiques du paysage.

Prix du Jury, accompagné du trophée Leica (1525 euros) : Les dernières steppes, de Marie Daniel et Fabien Mazzocco.
Offert par les commerçants et artisans du canton de Ménigoute.

Prix des clubs Connaître et protéger la nature (1000 euros) : Selva, la forêt sous les tropiques, de Marie-Anne Bertin et Sylvain Lefebvre.
Il récompense le meilleur documentaire à vocation pédagogique.

Prix Jeunes Regards (1525 euros) : Selva, la forêt sous les tropiques, de Marie-Anne Bertin et Sylvain Lefebvre.
Offert par le Crédit Agricole, il récompense le meilleur film selon le jury jeunesse composé d’étudiants de  l’IFFCAM (Institut Francophone de Formation au Cinéma Animalier de Ménigoute).